Bien vivre ses relations avec ses proches avec Charlotte Wils

 

 

 
 

 

Nous allons voir comment mieux vivre ses relations avec ses proches. En effet, se sentir compris, accepté, respecté, soutenu, aimé ou avoir peur de décevoir sont autant de préoccupations qui peuvent être à l’origine d’un déséquilibre dans ses relations avec ses proches.

Nous verrons donc la manière dont vous pouvez détecter ce déséquilibre et ainsi entretenir des relations harmonieuses et équilibrées avec votre entourage.  

Pour aborder ce sujet, j’ai le plaisir de recevoir Charlotte Wils, Psychopraticienne intégrative, coach certifiée, auteure et conférencière.

Elle est l’auteure de nombreux ouvrages dont Faire la paix avec sa famille, paru aux Editions Larousse qu’elle a co-écrit avec Saverio Tomasella. Qu’elle soit  surprotectrice, envahissante, conflictuelle ou toxique, la famille est un lieu qui cristallise attentes et tensions. 

Cet ouvrage fournit des clés pour comprendre le système familial dans lequel nous avons grandi mais également ce qui se joue à notre insu et nous fait souffrir. Il propose également des outils de communication pour nous aider à trouver la bonne distance et nous guident, avec douceur et bienveillance, sur le chemin de l’acceptation et de la pacification.   

Vous pouvez retrouver Charlotte Wils sur :

Si vous deviez choisir un mot pour vous définir, ce serait lequel?

CW : En fait, je ne souhaite pas me définir parce que dans le mot “définir”, il y a cette notion de quelque chose de défini, avec des contours précis, avec des limites. Et du coup il y a quelque chose d’un peu figé. 

Je ne souhaite donc pas me définir parce que j’ai la sensation d’être toujours en mouvement, que je ne suis pas figée à quelque chose et que je suis toujours en découverte, avec toujours beaucoup de curiosité.

Cela me parle beaucoup. Moi aussi, j’ai beaucoup de mal à me définir en choisissant un mot parce que je trouve que nous sommes toujours en mouvement. Ce qui est vrai un jour n’est pas vrai toujours. Je trouve très intéressant votre manière d’aborder cette première question.

Alors selon vous, pour quelles raisons, les personnes ayant une sensibilité élevée ont-elles des attentes souvent inconscientes à l’égard de leurs proches ? 

CW : Selon moi, les personnes hypersensibles ont souvent des attentes inconscientes à l’égard de leurs proches, parce qu’en général, elles ont beaucoup donné. 

Comme elles sont dans un don, un peu conditionnel, que ce soit de leur temps, de leur énergie, de leur écoute et parfois même financière,  ce sont des personnes qui ont le don facile et donc elles ont l’idée, l’illusion, la croyance que leurs proches vont leur donner l’appareil en retour, l’équivalent de ce qu’elles ont donné. Mais c’est souvent une attente illusoire et donc cela crée énormément de déception et de frustration.

Exactement. Oui. Et pourriez-vous nous donner quelques pistes qui nous permettent de repérer plus facilement si l’une de nos relations est déséquilibrée ?

CW : Oui. Il y a vraiment pas mal de pistes pour repérer s’il s’agit d’une relation déséquilibrée. Il va y avoir déjà le fait que l’on reçoit autant que ce que l’on donne effectivement. Il n’y pas de comptabilité à tenir mais on voit très vite lorsqu’une personne donne plus que ce qu’elle reçoit y compris dans les familles. Bien sûr, il y a souvent des membres de la famille qui vont donner davantage. 

En général, ce sont toujours les mêmes qui vont donner un plus gros cadeau à Noël. Ce sont ceux qui vont se déplacer. Ce sont ceux qui vont faire la route. Ce sont ceux qui vont garder les enfants. Ce sont ceux qui vont prendre du temps à  écouter les autres. Ce sont ceux qui pensent toujours beaucoup plus aux autres.  

On peut aussi repérer le déséquilibre, lorsqu’on a l’impression d’être pillée par l’autre, comme si nos propres ressources, notamment intellectuelles, sont dépouillées par l’autre. En fait, lorsqu’on a la sensation que l’autre nous dépouille de nos idées, de nos outils, de nos savoirs et qu’il se les approprie, sans aucun scrupule. 

Il va y avoir aussi lorsqu’on aperçoit chez l’autre le mensonge, des incohérences dans les secrets, les mensonges par omission, cela va montrer une forme de déséquilibre.

Aussi, lorsqu’on se sent moins après avoir vu l’autre, lorsqu’on se sent amoindri. En fait, lorsqu’on quitte la personne et qu’on se sent comme vidé de quelque chose. On peut voir cela comme un signe lorsqu’on se sent diminuer, lorsqu’on se sent scruter, juger, diriger ou contrôler.  Par conséquent, c’est important de faire très attention à la sensation que l’on va ressentir après avoir vu telle ou telle personne. 

Lorsqu’on doit faire attention à ce qu’on dit pour ne pas blesser l’autre ou lorsqu’on doit être à ses petits soins pour le préserver, là aussi cela montre un certain déséquilibre. Lorsqu’on doit obéir à l’autre, surtout lorsqu’on est un adulte. En effet, c’est normal, lorsqu’on est enfant.

En revanche, à l’âge adulte, lorsqu’on a la sensation de devoir obéir à quelque chose, à un diktat, à une règle que l’autre a établie et lorsqu’on a peur de déplaire justement, là on peut effectivement s’apercevoir qu’il y a un déséquilibre. 

Il y a véritablement beaucoup de pistes pour s’apercevoir d’un déséquilibre. Dans une relation, ce ne sont pas forcément des choses visibles, mais principalement des choses sensorielles qui peuvent attirer notre attention

Cela demande en fait d’observer aussi ce qui se passe à l’intérieur de soi.

En fait,  comme vous le disiez, après avoir eu une relation ou avoir échangé avec telle ou telle personne, il s’agit de revenir à son corps pour observer nos sensations, ce qu’on ressent à ce moment-là. 

CW : Oui. Exactement. C’est vraiment de revenir à son corps. Il y a certaines relations où lorsque vous quittez la personne, vous êtes complètement vidé(e), amoindri(e), appauvri(e). Vous avez alors besoin de vous ressourcer alors qu’il y a des personnes qui, au contraire, vous ressourcent, avec lesquelles lorsque vous communiquez avec elles, vous vous sentez léger, rempli(e). On se sent heureux de la relation, de la rencontre, de la communication, de l’échange,… Cela nous a nourri. Ce sont véritablement des signes à prendre en compte pour s’apercevoir qu’une relation est déséquilibrée ou non. 

Votre ouvrage « Faire la paix avec sa famille » paru chez Larousse, que vous avez co-écrit avec Saverio Tomasella, paru aux éditions Larousse, concerne plus particulièrement les relations familiales. Qu’aviez-vous envie de transmettre à travers cet ouvrage ? 

CW : Oui, ce que j’avais envie de transmettre, à travers cet ouvrage, c’est qu’il est très important d’être en paix avec soi et que parfois, quelque soit l’état des relations avec sa famille, on pouvait se sentir en paix avec sa famille.

On n’a pas forcément besoin d’avoir des relations apaisées pour être en paix avec sa famille. On peut tout à fait être en paix avec sa famille, quel que soit l’état de sa famille et quels que soient l’état de ses relations.

Parce que c’est important de laisser chacun avancer à son propre rythme. Parce que c’est important de laisser chacun avoir ses propres émotions, y compris la colère par exemple. Parce que c’est important de laisser les autres dire ce qu’ils ont à dire, faire ce qu’ils ont à faire et d’être tels qu’ils sont

Aussi, ce que j’avais envie de dire, lorsqu’on a écrit ce livre, c’est très souvent avec nos proches, que nous sommes, pour bon nombre de personnes, extrêmement dures, le moins de patients, le moins tolérants.

C’est très souvent avec nos proches qu’il est le plus difficile de communiquer et le plus souvent, on voit beaucoup de communication assez violente à l’intérieur des familles.

La plupart des personnes sont moins tolérantes avec leurs proches qu’avec des personnes qui sont à l’extérieur de la famille. Cela était extrêmement important pour moi de faire voir à l’intérieur de cet ouvrage, toute la violence qui peut y avoir, que ce soit dans la communication verbale ou non verbale. 

J’avais vraiment envie de partager tout ce qui faisait souffrir dans une famille, toutes les difficultés que cela crée chez l’adulte qui a vécu dans une famille où les relations verbales et non verbales pouvaient être violentes.

Donc tout ce qui peut être violent, il va s’agir des mensonges, des non-dits, les silences, les familles où les membres ne se parlent pas…

Il y avait aussi les moqueries, les jeux de mots, toutes les façons parfois de refuser d’écouter l’autre vraiment, toutes les façons de mettre à distance pour ne pas être touché, le fait de générer un certain flou pour pour ne pas aborder des sujets… Il y a aussi euh la rigidité parfois dans la communication, l’instabilité émotionnelle… 

En fait, toute la manière dont nous communiquons dans nos familles, c’est ce qui va générer des souffrances.

Il y aussi la valeur au sein de la tribu, les rituels, les secrets, les mensonges et toutes les peurs ou toutes les habitudes qui peuvent, en fait, créer dans la vie adulte des autres habitudes mais qui sont très limitantes pour l’adulte. Il y a aussi toutes ces incapacités à rebondir après une crise, après un conflit… 

Donc en fait,  c’est vraiment tout cela que je voulais partager dans ce livre. Tous ces conflits, toute la mauvaise communication, c’est véritablement au sein des familles que cela démarre, depuis la plus tendre enfance. Très souvent, même lorsqu’on sort de la famille, c’est quelque chose qui continue.

C’est pour cela qu’après les adultes viennent nous voir, parce que parfois il y a des choses où c’est tellement ancré qu’on ne s’en rend même plus compte. Mais quand vous discutez avec les personnes, on voit, sans revenir forcément sur toute l’histoire, qu’il y a des manières de faire ou de dire qui qui viennent de l’enfance, de la petite enfance, de quelque chose éducationnel.

Je rebondirai sur quelque chose que vous avez dit au tout début de cette interview. En fait, c’est le fait d’avoir la possibilité d’être en paix, même si on est au milieu d’un “chaos familial”.

Il y a un certain conditionnement par rapport aux mots qu’on a pu entendre, notamment lorsqu’on était petit. On a engrammé un certain nombre d’informations. On est comme enchaîné par ce qu’on a engrammé. On n’en est même pas forcément conscient.

On a effectivement, et c’est positif, d’avoir la possibilité, par le travail qu’on peut faire sur soi, d’apporter un peu plus de paix à l’intérieur de soi, pour se sentir mieux.

Mais est-ce que le “chaos” qu’on pourrait vivre parfois l’intérieur de soi, est-ce que c’est finalement pas le “chaos” qu’on a pu vivre dans la famille qui est, comme rentrer à l’intérieur de soi, c’est un peu bizarre dit comme ça, mais en  en fait qu’on a qu’on a emmagasiné ?

CW : Évidemment, cela laisse des traces. Les chaos qu’on a pu emmagasiner dans l’enfance, dans la petite enfance…. Vous voyez bien qu’en tant que personnes hypersensibles, la moindre chose que l’on entend, que l’on perçoit, la résonance des choses qu’on a pu entendre dans l’enfance, toutes ces injonctions ou toutes les croyances que cela provoque sur nous… Et donc, du coup, évidemment que oui. 

J’aime bien ce mot que vous utilisez “engrammer”. C’est comme gravé un peu dans dans le marbre. Alors on va devoir le polir quelque part, le polir pour pouvoir créer quelque chose de différent.

Oui, c’est cela. C’est finalement apprendre à vivre avec, parce qu’on n’arrivera pas à l’effacer. On a parfois cette volonté de vouloir effacer, repartir sur quelque chose de tout neuf, mais ce n’est pas possible. Par contre, et c’est une très belle image que vous avez utilisée, cela va se polir en quelque sorte. Du coup, ce sera toujours là…

En fait, c’est peut-être cela aussi le processus de paix à l’intérieur de soi…

C’est finalement apprendre à vivre avec tout ça et de se dire “bon voilà, c’est là mais j’avance quand même” ?

CW : Oui. Il y a quand même un travail à la fois de prise de conscience, de polissage, de de mettre autre chose à la place…

Il y a quand même un travail parce que c’est certain qu’il y a une acceptation à faire. Il y a aussi un désir de regarder sur le présent et du coup de se demander ce qu’on veut en faire.  Parce qu’il y a aussi cette citation qui dit qu’on n’est pas responsable de ce que l’on nous fait mais on est responsable de ce que l’on en fait.

Alors je ne suis pas de ceux qui vont passer du temps à revenir sur le passé ou sur l’histoire, mais parfois il y a des éléments sur lesquels on va aller voir dans l’histoire : “ah ben oui, il y a eu ça donc effectivement je comprends”.

Du coup, cela peut permettre de comprendre pour ensuite pouvoir passer à autre chose. Mais là il va y avoir le comment passer à autre chose. Parce qu’il y a cette acceptation nécessaire. Et là on va se demander : “Puisque ce que je faisais ne marchait pas, qu’est-ce que je fais à la place ? Et c’est un besoin dans mon activité de voir par quoi on le remplace.

Oui, tout à fait. On ne peut pas l’enlever, mais l’idée est effectivement de le transformer. En fait, c’est de le remplacer par quelque chose de plus conforme à qui l’on est. Parce que souvent, ce qu’on a pu engrammer à l’intérieur de soi ne correspond pas forcément à notre véritable essence. 

CW : Oui, on est le résultat de notre éducation. On est le résultat de notre culture. On est le résultat de ce que nos parents ont fait de nous et de ce qu’on en fait.  C’est en cela que c’est très beau aussi. C’est pour cela que la famille, c’est formidable, c’est magnifique mais c’est aussi important de s’en détacher pour pouvoir être soi.

Sinon on reste dans quelque chose qui est enfermé. A l’intérieur de de la famille, cela peut être aussi parfois très enfermant, très emprisonnant.

Oui, tout à fait. D’où l’intérêt et j’en parle souvent dans le podcast, de déporter son regard pour prendre un peu de hauteur.

Parfois aussi cela peut être intéressant de prendre un peu de hauteur et de se dire “je vais prendre un peu de hauteur par rapport à mes relations familiales pour pouvoir évoluer d’une manière plus libre et moins enfermante. 

CW : Oui, c’est de s’autoriser à être différent du carcan familial. Vous voyez, il y a cette idée de mouton noir. On appelle les moutons noirs, ceux qui vont révéler quelque chose, ceux qui vont dire quelque chose, ceux qui vont parler, ceux qui vont affirmer, ceux qui vont se différencier… Alors on les appelle les moutons noirs mais ce sont en fait ceux qui vont révéler quelque chose. Ce sont ceux qui vont dévoiler quelque chose. Ce sont ceux qui vont permettre à la famille de sortir d’une certaine spirale dans laquelle sont enfermés certains mensonges, parfois familiaux, ou des ou des croyances qui enferment et maintiennent sous cloche.

Cela vous parle, Sophie ?  Cette idée de moutons noirs dont on parle parfois mais qui viennent en fait tirer vers le haut le reste de la famille. Ils leur permettent de s’ouvrir plus au monde.

Exactement. Et justement pour entretenir des relations saines, cela demande-t-il d’accepter de décevoir ses proches ? Parce que finalement, s’autoriser à… ce que j’entends aussi, comme opposé, c’est de ne plus avoir peur de décevoir…

Qu’en pensez-vous ? 

CW : Alors décevoir ses proches ne permet pas toujours d’avoir des relations saines.

En effet, nous sommes d’accord. Ce serait trop facile…

CW : Alors cela va dépendre de la manière dont ils vont accueillir cela ou recevoir cette déception.

En fait, je le voyais comme une composante. En fait, je me suis dit que cela pouvait être une composante. Parce qu’effectivement, on est d’accord, ce n’est pas une fin en soi.

CW : En effet, cela va être le point de départ. Je vous rejoins. Il y a justement des personnes qui m’ont parlée d’un ouvrage “Les trahisons nécessaires – S’autoriser à être soi” écrit par Nicole Prieur. Je ne l’ai pas encore lu mais ce titre m’inspire beaucoup, parce que oui, je pense que pour oser être soi, on a parfois besoin de trahir son propre clan.

Comme je vous disais, le clan peut enfermer, il peut bâillonner, il peut réduire à qui il souhaite que vous soyez. Parfois, il peut aussi être extrêmement limitant. C’est difficile pour le clan de vous voir évoluer différemment de ce qu’il avait prévu que vous soyez.

Alors parfois, dans le mensonge, dans le non-dit, dans la réputation… Petit à petit, on peut se sentir étouffé, asphyxié… Alors oui, il est parfois nécessaire de décevoir ses proches non pas forcément pour leur faire du mal mais par instinct de survie.

En fait, c’est cela. J’y vois un instinct de survie pour ne plus survivre dans l’ombre du clan mais pour vivre tout simplement sa propre vie, pour exister

Donc oui parfois cela demande de devoir décevoir ses proches parce qu’ils ont  une vision parfois limitée de vous. Ils ont eu une idée de ce que vous allez, de ce que vous allez devenir et parfois cela ne correspond pas à cela. Alors pour eux c’est vécu comme une forme de trahison.

Oui, tout à fait. C’est vrai parce qu’il y a cette notion de loyauté dans la famille et du coup, lorsqu’on ne suit pas la norme familiale, il y a cette notion de déloyauté.

CW : Et donc de trahison. Exactement. Oui et donc du coup, c’est pour cela que la personne à laquelle on ne doit pas trahir, c’est soi-même. Lorsque vous restez parfois loyal envers votre propre clan, vous vous trahissez vous-même parce que vous ne devenez pas ce que vous devez devenir

Exactement. Et quels conseils pourriez-vous nous donner pour entretenir des relations plus harmonieuses et plus équilibrées avec notre entourage, notamment familiales ?

CW : Alors justement, par rapport à cela, pour être cohérent avec ce que je viens de vous proposer, c’est que les conseils que je peux donner pour entretenir des relations harmonieuses et équilibrées avec notre entourage et notamment familiales, cela va justement l’ouverture d’esprit, l’acceptation de ce qu’il est tel qu’il est, l’acceptation de ce qui sont tels qu’ils sont.

Il s’agit de ne pas vouloir être des donneurs de leçon, de suivre leur évolution sans forcément les juger, d’accepter leur évolution professionnelle, ou même sexuelle, leur nouvelle orientation…

C’est accepter leur changement. C’est vraiment être présent en cas de difficultés, mais leur laisser la liberté d’être ce qu’ils sont

Oui, c’est très important. Il y a beaucoup cette notion d’acceptation. Ce qui me vient par rapport à notre échange, c’est finalement l’acceptation de ce qui a été et aussi l’acceptation de ce qui est.

C’est certainement très important dans le cheminement d’une personne par rapport à son positionnement, par rapport à sa famille, à ses proches et à son entourage.

CW : Exactement. C’est d’être à côté et pas devant ni derrière. C’est d’être à côté en fait. Parce qu’on est de la même famille, donc on avance ensemble en même temps. Pas forcément, en se tenant la main mais juste d’être à côté : 

– Je te vois, tu me vois, 

-Je vois que tu évolues, 

– Ah tu as envie de faire ça, ben oui. Ben moi, j’avais pensé faire ça…

– Super ! Bonne chance ! 

– Bonne chance à toi aussi ! 

– OK, on se revoit, on s’en reparle…

Vous voyez, il y a trop de jugement. Il y a trop de jalousie. Il y a trop d’ego en fait.

Et donc du coup, et ce n’est vraiment pas facile pour bon nombre de personnes, c’est de  regarder l’autre sans le juger. Peut-être qu’il ne fait pas comme nous aurions fait les choses mais chacun son chemin.

On est d’un même ventre, mais on a probablement des chemins différents. C’est comme la place de l’étoile avec toutes les voies autour et donc on peut se retrouver certes à des orientations diamétralement opposées.

Mais c’est aussi d’être en capacité de voir l’autre grandir sans jalousie, d’être en capacité de voir l’autre avec des difficultés, sans vouloir lui donner des leçons et puis de lui tendre  la main s’ils le demandent.

C‘est d’accepter la situation et la posture de chacun.

Exactement ! Et quel serait votre mot de la fin pour clôturer notre échange ?

CW : Alors le mot de la fin pour clôturer notre échange, ce serait qu’une famille, ce n’est pas une question de sang. C’est la question de qui te tient la main le jour où tu en as le plus besoin

C’est une phrase que j’ai déjà vue plusieurs fois et que je trouve tellement vrai surtout dans les temps où nous sommes avec la situation actuelle avec la guerre en Ukraine et donc c’est vraiment à qui va se tenir la main le jour où on n’avait plus besoin.

En effet, je trouve que c’est une très belle phrase pour clôturer notre échange. 

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